Comment traiter ou diminuer l'impact de ses addictions

On dit qu'une addiction se met en place lorsque la répétition d'un comportement se fait de façon plus fréquente, qu’elle devient incontrôlée et qu’elle entraîne des répercussions négatives sur son environnement quotidien.

On peut distinguer plusieurs types de dépendance, on peut être addict à beaucoup de choses : au tabac, à l'alcool ou à la drogue, mais aussi à de simples activités de la vie quotidienne. On peut en effet être accro à son travail, à son smartphone, au shopping, au sport ou aux jeux vidéos...

Chez les dirigeants, une population particulièrement touchée par ce phénomène, les conséquences d'une addiction peuvent prendre de nombreuses formes, altérant leur santé mentale mais aussi souvent leur santé physique.
Heureusement, il existe de nombreux moyens de traiter ou diminuer l'impact de ses addictions, c'est ce que nous allons voir ensemble.

Quels moyens pour traiter ou diminuer l'impact de ses addictions ?

Prendre conscience de ses difficultés avec une substance ou un comportement, est déjà une étape fondamentale qui va enclencher la recherche de solutions et la demande d’accompagnement. Il est bien sûr possible, dans certains cas, d’arrêter ou de réduire sa consommation sans aide, mais il est parfois nécessaire de se faire accompagner pour cela par un professionnel en addictologie, par exemple un ou une addictologue ou tabacologue. Dans d’autres cas, il est nécessaire d’être pris en charge par une équipe composée de différents professionnels (médecin, psychologue, assistante ou assistant social), dans un lieu spécialisé. Ce suivi peut durer plusieurs mois, parfois plusieurs années.

Identifier les déclencheurs
En premier lieu, il est important d'identifier les situations qui déclenchent la réaction addictive : réunion avec ses associés, approche des résultats trimestriels, conflits dans son couple... Les raisons peuvent être incroyablement variées et aucune n'est à écarter. Le simple fait d'identifier un élément déclencheur peut aider à auto-réguler sa réaction et donc diminuer la fréquence ou la puissance de la réaction addictive.

S’aider par soi-même
Si le recours à un accompagnement médical peut s’avérer nécessaire en cas d’addiction, la personne peut aussi développer des ressources personnelles pour aller mieux.
Au delà des fondamentaux (être attentif à ses rythmes de sommeil, à son alimentation, pratiquer une activité physique régulière, éventuellement pratiquer la relaxation ou la méditation), des échanges avec des personnes ayant vécu une situation de dépendance peuvent apporter un réel soutien. On peut pour cela contacter une association de patients et de proches. On peut aussi rejoindre un forum de discussion ou une communauté de patients sur internet.

Le recours à la psychothérapie
Pour plein de raisons, plus ou moins rationnelles, on a tendance à penser que la psychothérapie c'est pas pour moi.
Les psychothérapies sont l’occasion d’apporter une information adaptée sur les mécanismes de la dépendance, les effets du sevrage, les risques de rechute.
Derrière ce mot à la forte connotation médicale, le recours à quelques séances avec un psychologue peut parfois être suffisant pour aider à canaliser et diminuer l'impact d'une addiction comportementale (smartphone, jeux vidéos...).
Par la suite, ce professionnel pourra par exemple vous orienter vers des thérapies cognitives et comportementales (TCC) qui proposent d’autres façons de faire face au stress et aux difficultés de la vie. De manière générale, les psychothérapies permettent de prendre du recul par rapport à nos problèmes, notre histoire et la place que peut y prendre l’addiction.

Le recours aux médicaments
Seul un professionnel de santé pourra juger s'il est nécessaire de recourir aux médicament. Ne faites confiance ni aux amis, ni aux contenus disponibles en ligne.
Il existe des traitements de substitution pour les opiacés (héroïne, morphine) et le tabac. Le principe consiste à administrer un médicament ayant un effet similaire à la substance psychoactive mais permettant d’entamer le processus de sevrage. Dans le sevrage à l’alcool, des médicaments peuvent être prescrits pour aider au maintien de l’abstinence ou d’une consommation réduite. Des médicaments contre la dépression ou l’angoisse peuvent également être prescrits.

Les soins en hospitalisation
Une hospitalisation peut être proposée dans certains sevrages, notamment à l’alcool, aux drogues et aux médicaments, ou lors d’un épisode dépressif. Des structures d’hospitalisation de courte durée prennent en charge le sevrage. Ensuite, d’autres structures prennent le relais telles que les centres de post-cure, les communautés thérapeutiques, les appartements thérapeutiques ou les séjours en famille d’accueil. Ce type de dispositif peut permettre de changer de contexte et de rompre avec un mode de vie trop lié à la conduite addictive.

Pour aller plus loin

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Livres

Bibliographie scientifique

Rappel : en cas de malaise ou de maladie, consultez d’abord un médecin ou un professionnel de la santé en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.